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Légende québécoise : l’origine du Bonhomme Sept Heures!

Personnage légendaire antipathique par excellence chez les jeunes enfants depuis des générations, son nom symbolise toujours la menace parentale ultime. Mais qui est donc ce fameux Bonhomme Sept Heures?

On connaît tous des parents ou amis qui ont des enfants qui n’écoutent pas. On a beau les gronder, les menacer et essayer de leur faire peur, il n’y a rien à leur épreuve! On dirait que les jeunes d’aujourd’hui n’ont plus peur de rien… Mais il fut une époque bénie où les enfants croyaient tout ce qu’un adulte pouvait dire, même les choses les plus farfelues. Il était alors facile de se faire écouter des p’tits tannants en leur parlant d’un personnage imaginaire et effrayant : le Bonhomme Sept Heures! Voyons d’où nous vient ce fameux personnage d’épouvante.

Un maniaque à la rescousse des parents

Le Bonhomme Sept Heures est un être mystérieux et sournois qui avait pour habitude de kidnapper les jeunes enfants qui n’étaient pas couchés assez tôt (sept heures ou 19 h, c’est assez tard!). Quand les jeunes ne voulaient pas se coucher, on leur disait simplement que le Bonhomme Sept Heures les ramasserait, et ce, même dans la sécurité de leur chambre! On le décrivait souvent de façon vague et mystérieuse, de sorte que l’imagination des gamins s’emballait. On se l’imaginait aussi portant un sac sur l’épaule pour transporter ses victimes. Fantastique n’est-ce pas?

Pourquoi le Bonhomme Sept Heures?

L’origine du nom du Bonhomme ne fait pas l’unanimité, mais les diverses versions sont toutes fort crédibles. La première veut que le nom de Bonhomme Sept Heures soit une adaptation de l’expression anglaise de bone setter ou « ramancheur » en français. Cette expression arriva probablement chez nous par les immigrants irlandais. Un « ramancheur » est une personne qui replace les articulations lors d’une luxation. On en trouvait dans toutes les paroisses et lorsqu’un client se faisait « ramancher », c’était fait au prix de cris de douleur terribles. Les jeunes associaient donc l’expression à la douleur, à la peur.

L’autre version est celle selon laquelle ce serait un dérivé encore une fois d’un terme anglais désignant le mystérieux type, au XIXe siècle, qui allumait à la brunante, avant 7 h, les lampes au gaz dans les grandes villes et qu’on appelait le bomb setter. Cette allusion à l’allumeur des lampes au gaz avait aussi son pendant en Bretagne et en France où le Bonhomme Basse Heure y tenait le même rôle.

Autres temps, autres mœurs!

On a beau dire, mais les temps changent et des fois ça me choque. Bien sûr, je suis heureux que les jeunes ne croient pas tout ce qu’un adulte leur raconte. Mais les jeunes ne semblent plus rien craindre, ni les adultes, ni l’autorité quelle qu’elle soit. Si vous avez de jeunes enfants qui n’écoutent pas lorsque le temps de se coucher est venu, gardez la carte du fameux Bonhomme Sept Heures dans votre manche; contrairement à la croyance infantile, il n’a jamais tué personne! Maintenant, allez vous coucher, sinon…

Liens :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bonhomme_Sept_Heures
http://hirondelle.biz/bonhomme_7heures.htm
http://celinepoissant.blogspot.ca/2012/06/etranges-creatures-quebecoises.html
 

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