Yamaha V-MAX 2013 : Essai routier
Retour de la V-MAX en 2013, mais cette fois avec encore plus de puissance. Icône chez les « muscles bike » depuis plus de vingt ans, la V-Max doit être consommée… avec modération. La moto en impose et ne pardonne pas les excès dont elle est capable. D'une allure futuriste et séduisante, elle s'affiche sans réserve, diaboliquement puissante. Son moteur et sa puissance appellent le respect. Comme toute chose, elle est à prendre avec modération, pour un pilote expérimenté et averti...
Arrivée sur le marché en 1985 avec à l’époque ses 1 200 cc3, elle était déjà la moto la plus puissance du moment. Son moteur V4 à 65° de 1 700cc3 et ses 200 chevaux à 9 000 tr/min propulsent la V-Max dans la gamme des motos de type dragster. Longue, large et massive, la V-MAX en impose par son style unique. Elle affiche toujours ses deux imposantes écopes légendaires sur un réservoir fictif. Ses prises d’air dédoublées nourrissent les deux systèmes d’alimentation de la bête, soit l’YCC-T (Yamaha Chip Controlled Throttle) et surtout l’YCC-I (Yamaha Chip Controlled Intake), développement issu de la R1.
Équipée d’une fourche de 52 mm ajustable en compression et en détente, la conduite et le comportement routier en sont améliorés. Son instrumentation comprend un compte-tours affichant la fenêtre LCD du tachymètre et l’indicateur de changement de vitesse. Son faux réservoir supporte un écran liquide où l’on peut lire les informations de niveau d’essence et de température moteur. S’y affichent également un odomètre, deux partiels et la distance restante.
La selle comporte un dosseret qui doit être basculé pour atteindre le bouchon du réservoir. Tout près, vous pouvez avoir accès aux molettes d’ajustement de l’hydraulique arrière, réglable en compression et en détente. Son amortisseur arrière est dissimulé sous l’arche du cadre et son bras oscillant supporte l’arbre de transmission.
Pour arrêter la V-Max, deux disques de 320 mm à deux étriers à 6 pistons à l’avant et un seul disque de 298 mm à un étrier à 2 pistons à l’arrière. Un système ABS calibre la puissance intempestive de son gros cube. Avec un poids de 310 kg, les manœuvres à basse vitesse demeurent difficiles, presque problématiques. Côté accélération, la puissance est disponible dès les 2 000 tr/min. Il suffit de s’accrocher. Par contre, prenez garde! Les guidons peuvent vous glisser des mains si vous n’aviez pas anticipé le coup.
Avec un couple de 270 kg, les accélérations et les décélérations sont tout aussi surprenantes. Oubliez les compressions à faire rugir le système d’échappement, contentez-vous de rester accroché aux guidons, car les compressions sont proportionnelles aux accélérations. Sans avertissement, la V-MAX se dérobera sur tous les rapports. Gardez une attention particulière aux sorties de courbes et aux zones de freinage. Une décélération trop brusque et un freinage trop tardif peuvent vous donner quelques sueurs froides… Sa consommation vous fera frémir dès les premiers pleins, car elle consomme proportionnellement à votre conduite, à un rythme de près de 11 litres aux 100 km en moyenne.
Une légende puissante
Moto mythique et légendaire, la V-MAX impressionne à l’arrêt, aux départs et j’en passe. Toujours avec la même silhouette, mais agrémenté de nouveaux matériaux et d’une nouvelle technologie. La V-Max demeure impressionnante et très puissante. D’une puissance par moment difficile à maîtriser pour un pilote non expérimenté. Comme une bête sauvage, elle doit être apprivoisée et respectée. Les excès peuvent se payer à fort prix, mais elle demeure une icône et une légende dans le style.
