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Critique : Le « Requiem » de Verdi et Yannick Nézet-Séguin

Le « Requiem » de Giuseppe Verdi fait partie des œuvres les plus grandioses de la musique classique, mais également des plus appréciées du public. Yannick Nézet-Séguin, directeur artistique et chef principal de l'Orchestre Métropolitain (OM), a décidé de s'attaquer à cette œuvre titanesque dimanche dernier, à la Maison symphonique de Montréal.

Une œuvre titanesque
 
Il faut dire que le Requiem est très impressionnant à voir et, bien sûr, à entendre. En plus de faire appel à quatre solistes et à un chœur, on y retrouve quatre cors, huit trompettes et même des grosses caisses. Pour l’occasion, la salle de concert, qui était pleine à craquer, a accueilli environ 200 musiciens sur scène, ce qui est assez inhabituel. Comme on peut le voir, même si l’OM compte moins de musiciens que l’Orchestre symphonique de Montréal, aucun compromis n’a été fait sur l’effectif requis pour présenter cette œuvre.
 
La centaine de choristes a été placée en arrière de l’orchestre, sur les fauteuils qui accueillent habituellement des spectateurs dans les œuvres symphoniques sans chœur. François Ouimet et Pierre Tourville, les chefs de chœur, ont bien préparé leurs membres. En parfaite harmonie avec les musiciens et les solistes, ils ont livré une prestation mémorable, digne des chœurs les plus prestigieux, comme celui du Metropolitan Opera de New York.
 
Des solistes motivés
 
Les quatre solistes étaient la soprano Ailyn Pérez (qui remplaçait Amber Wagner de la distribution originale), la mezzo-soprano Karen Cargill, le ténor John Mac Master et le baryton-basse Andrey Foster-Williams.
 
Beaucoup de sections du Requiem de Verdi demandent aux solistes de chanter en duo, en trio ou tous ensemble. Pour que la magie opère, ils doivent savoir travailler en équipe sans pour autant tenter de voler la vedette. On n’est pas dans un concours de chant. Fort heureusement, les solistes ont offert, sur ce plan, une prestation très convaincante au public.
 
La soprano a chanté tout en émotion et est restée très fidèle au texte, surtout dans le dernier segment, Libera Me, où elle était seule avec l’orchestre et le chœur. Elle a une voix superbe. Je ne parlerai pas de sa tenue vestimentaire. Les médias spécialisés en ont déjà assez parlé comme ça.
 
Le ténor avait une voix claire et puissante. Dans le Ingemisco, il était en pleine possession de ses moyens. Il a livré une prestation dramatique, mais sans faire l’erreur d’être trop théâtre. 
 
Au même titre que le ténor, la mezzo-soprano a offert une prestation de haut niveau. Dès les premières mesures qu’elle a chantées, on a vu qu’elle était parfaitement à l’aise. Il faut dire qu’elle a déjà interprété la même œuvre du compositeur italien avec l’Orchestre de philharmonique de Rotterdam.
 
Le baryton-basse avait lui aussi une belle voix remplie de solennité. Il a particulièrement excellé dans le Mors stupebit. Cependant, je m’attendais à un peu plus de profondeur, peut-être est-ce dû au fait que les autres versions du Requiem que j’ai entendues jusqu’à maintenant faisaient appel à une basse et non pas un baryton-basse.
 
Yannick Nézet-Séguin à son meilleur, comme toujours
 
Yannick Nézet-Séguin a dirigé ce concert d’une durée de plus d’une heure sans partition. Il nous a prouvé encore une fois qu’il était doté d’une mémoire phénoménale. Je ne suis pas chef d’orchestre, mais je présume que cette œuvre doit demander un peu plus de préparation qu’à la normale.
 
Même si le jeune chef a un emploi du temps plus que chargé, c’est toujours agréable de le voir diriger son ensemble avec la même fougue et la même passion. Comme le prouve par ailleurs le dévoilement de la prochaine saison, il n’est pas près d’abandonner l’orchestre qui l’a fait connaître de si tôt, ce qui est, avouons-le, une excellente nouvelle pour les mélomanes québécois.
 
Finalement, l’orchestre s’était bien préparé et était en pleine forme. Le morceau le plus mémorable du concert fut sans aucun doute le Dies irae, où des trompettes avaient été positionnées pour l’occasion un peu partout dans la foule. Ajoutez à cela le martèlement déchaîné des grosses caisses et vous aurez droit à une scène surréaliste. J’avais vraiment l’impression de vivre le Jugement dernier. Même si j’étais assis dans la mezzanine, je pouvais ressentir mon fauteuil vibrer. Je suis encore sous le choc.
 
Verdict
 
Yannick Nézet-Séguin a sans aucun doute présenté l’un des meilleurs concerts des dernières années de l’OM. Le chœur et l’orchestre ont été irréprochables, alors que les solistes nous ont offert une prestation des plus convaincantes. 

Pour les prochains concerts de l’Orchestre Métropolitain, je vous invite à visiter le site en cliquant ici

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