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Ne touchez pas à mon ego!

Nous vivons dans l'espace d'un temps fort contradictoire. Nous sommes sensibilisés plus que jamais aux effets pernicieux des changements climatiques de notre époque, mais nous investissons toujours davantage dans les énergies sales. Nous sommes outrés de la guerre, mais nous en nourrissons chaque année à coût de milliard le système qui l'alimente. Nous voulons une société plus juste, plus équitable, mais nous sommes tous serviteurs de l'économisme moderne. Et nous continuons, aveuglément, à nourrir la main qui nous étrangle. Les grands perdants ? Vous et moi, mais bien plus encore ceux qui ne sont même pas nés…

Prenons le temps et l'espace de ces quelques lignes pour faire le diagnostic morbide de notre état. Il est bien loin de mon intention de vouloir tirer au cynisme la situation actuelle, mais l'évidence est bien trop claire; l'Homme se mène inévitablement à sa perte. Et pourquoi ne pas craindre ce suicide collectif? Comme l'a dit si bien le grand scientifique français Albert Jacquard: «Sur le Titanic en train de sombrer, est-il raisonnable de consacrer beaucoup d'efforts et d'intelligence à obtenir une meilleure cabine?» Poser la question c'est y répondre.
   
Nous sommes devenus les marionnettes d'un système qui a perdu toute logique. Que vous soyez de « droite » ou de « gauche » (des termes que je déteste utiliser) la vérité vous frappe. Le fait est que les moins nantis en seront davantage touchés, puisque nos institutions tendent véritablement à favoriser l'élitisme. Mais en finalité, c'est toute l'humanité qui en goûte le poison. Les économistes se sont sans doute trompés; l'économie ne doit pas être une finalité en soi, mais bien plus un moyen tangible à l'atteinte des objectifs sociaux et économiques de notre siècle. Au moment où nous allons renverser la roue perverse qu'est le néolibéralisme par un système où le capital sera au service des communautés et non l'inverse, le monde s'en portera que mieux.
 
Nous sommes un gros ego. Les peuples se font la guerre au nom de la liberté, sans doute en raison de quelques gouvernements trop occupés à garnir leur richesse personnelle. Par le temps, l'argent est devenu l'affaire de quelques-uns; au nom d'acharnement et d'effort disent-ils. La perversion de notre système a nourri cet ego telle la malbouffe. Du coup, la solidarité est tombée dans l'intérêt d'une minorité, bien malheureusement.   
 
La question est donc de savoir pourquoi il existe tant d'opposition entre les différents raisonnements économiques et politiques de notre époque. N'est-il pas du recours et du devoir de chacun de travailler à la sauvegarde de notre espèce? La division mènera qu'à une accélération de cette fatalité. Ce n'est donc pas une question de « droite » ou de « gauche », mais bien plus un enjeu collectif majeur.
 
Le monde est à repenser. Repensons-le donc comme du monde!
 

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