Le journal d’un récit fictif (Une histoire tirée de l’imaginaire de Bruno Laliberté)
brunolaliberte.com
Le vol étrange des bijoux de la Duchesse de Robertaille. 3e partie
Après une rasade de café en silence Georges Binette a été sorti de sa réflexion par un double : « aheumm » de l’inspecteur Martinbeau qui le fixait d’un air embêté. « Nous perdons notre temps où quoi? » « Non, je prends un instant pour penser cé toute. »marmonne l’inspecteur Binette et, sans prévenir, il poursuit en criant : « VOILÀ! » en picorant son calepin noir du doigt : « Il nous faut nous rendre à la ville de Sherbrooke et nous trouver une carte de celle-ci. » Un policier interrompt l’inspecteur en lui remettant plusieurs pages de renseignements requis plus tôt par l’inspecteur, puis les quitte en saluant.
Le lendemain, les deux inspecteurs se retrouvent aux quartiers généraux de la police municipale de Sherbrooke et ils nolisent une auto-patrouille pour les voyages au travers de la ville. Après quelques essais infructueux ils finissent par trouver les deux chemins nommés sur l’énigme, soit, la rue Fréchette dédié au poète Louis Fréchette et, en parallèle, la rue Pasteur concernant scientifique français; deux rues résidentielles, dont l’une se termine en cul-de-sac : garé au bout de celle-ci les deux inspecteurs et le policier qui les accompagnait regardent en direction d’un grand champ vallonné tel une steppe africaine, parsemée d’arbres ça et là, en diagonale un ruisselet le traverse d’un taillis d’aunes à d’un autre de trembles plutôt marécageux. Un sentier pédestre sinueux relie les deux rues, au centre de celui-ci il y avait de vieux pommiers sauvages et, à leur gauche, un érable dans lequel se trouve une construction enfantine en décrépitude. L’inspecteur Binette s’exclame soudainement : « le v’là l’arbre plein de clous et le jeu d’enfant! »
Tous se mettent à fouiller autour de et dans la maisonnette improvisée. « Hey! Cé not camp, vous n’avez pas d’affaire icitte! » S’écrie un enfant à vélo arrivé de nulle part, suivi d’une marmaille d’autres qui regardaient méchamment les adultes en présence, malgré l’évidence de l’uniforme du policier. L’inspecteur Binette, tentant tant bien que mal de camouflé son sourire, exhibe sa plaque dorée d’inspecteur, ce qui déclenche un : « houuuuuuuu » général chez la bande de jeunes, puis il questionne le jeune qui a parlé : « Yen as-tu d’autres qu’y ont visités votre camp? » « Y’a des grandes filles qu’ont passé y’a pas longtemps, y ne se sont pas éternisées pis y sont reparties. » L’inspecteur Martinbeau regarde le policier et dit : « C’est, donc à portée de main! » Le policier en regardant attentivement voit un trou dans l’arbre et sous ce trou il y a une rangée de sept ou huit clous en rangée. Le policier demande au jeune : « pourquoi les clous le jeune? » « Cé pour faire une marche pour grimper dans l’camp » L’inspecteur Binette s’approche et se glisse la main dans le trou et crie : « ahhhh »…
À SUIVRE.