À force de trop penser au "tadaaaaa!", il finira par ne plus y avoir de "tadaaaaa!". De quoi je parle? Lisez mon texte et... "tadaaaaa!"
C'est bien connu, les gars raffolent de la compétition. Même si j'étais pourri dans les sports d'équipe, je me retrouvais malgré moi en compétition... et j'aimais ça! D'abord avec moi-même sur les pentes de ski, ensuite avec mes amis du secondaire lors des tests d'endurance comptant pour Activité physique Canada ou quelque chose du genre. J'ai même toujours ressenti une certaine compétition avec certains collègues de travail, au chapitre de la qualité de l'écriture (je suis rédacteur web), de la vitesse à laquelle nous livrons le produit fini, etc.
C'est dans notre ADN, je crois. Ce besoin de nous mesurer (au sens de se dépasser et non au sens de se mesurer le... quoique...) à d'autres, de se comparer et de performer, etc, on le ressent aussi sous la couette!
Désolé de vous contredire, mademoiselle, mais c'est vrai : faire l'amour, c'est le geste le plus pur, le plus beau et le plus intense qu'un humain puisse faire à un autre... mais j'ai besoin des notes du juge après! Comment était le cunni? Est-ce que j'ai bien caressé? Est-ce que t'as ressenti quelque chose? C'était comment, vraiment?
Je jette partiellement le blâme sur la pornographie, notre professeur clandestin de sexologie. C'est vrai que madame Porno était plus intéressante que madame Enseignement moral lorsque venait le temps de discuter sexualité. D'abord, madame Porno était plus agréable à regarder que madame Enseignement moral, question de proportion nichonnienne et sous-lombaire, disons... Je parle de grosseur de seins et de fesses, bon! Ensuite, madame Enseignement moral était portée sur la théorie tandis que madame Porno adddddorait nous faire un dessin, si vous voyez ce que je veux dire...
Évidemment, au niveau de l'éthique, madame Enseignement moral était plutôt honnête, alors que madame Porno beurrait épais... Quand ça y allait par là, ça y allait par là, avec des cris et des «oh yes!» et des performances de 15 à 20 minutes sans que ça «tadaaaaa!» en 45 secondes et tout le reste! D'où notre problème de vous faire parler au représentant du service après-vente en nous après chaque relation sexuelle... Surtout parce que le «tadaaaaa!» en 45 secondes, on déteste ça!
Quoi faire alors, si l'on craint le «tadaaaa!»? D'abord, il ne faut pas trop y penser. Comme disait Jean-Marc Parent dans un de ses monologues, bien souvent on ne fait pas l'amour, on travaille... Donc, ne pas prendre le quart d'heure américain pour un quart de travail pendant lequel on fait ce qu'on peut pour la compagnie parce qu'on peut finir par se lasser. En d'autres termes, il faut prendre un peu des enseignements de madame Enseignement moral et un peu de celui de madame Porno (Aaaaah! Madame Porno!) et ce, afin d'obtenir un cocktail pour le moins... explosif?
Dernière chose : il faut écouter aussi sa partenaire. Par exemple, quand elle te dit «Là!!! Là!!!», c'est que t'as pris possession du point G. T'as la clé, mon vieux! YOU ARE THE SWORD MASTER!!!!!