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[Critique DVD] Green Lantern : une lumière quelque peu pâlie

Après Batman et Superman, DC Comics a décidé de porter au grand écran un autre de ses super-héros, moins connu cette fois-ci. En effet, Green Lantern n’a pas obtenu la popularité de l’homme chauve-souris et de l’homme d’acier et, question de le faire connaître à un public n’ayant pas nécessairement côtoyé ses aventures en bande-dessinée,…

Après Batman et Superman, DC Comics a décidé de porter au grand écran un autre de ses super-héros, moins connu cette fois-ci. En effet, Green Lantern n’a pas obtenu la popularité de l’homme chauve-souris et de l’homme d’acier et, question de le faire connaître à un public n’ayant pas nécessairement côtoyé ses aventures en bande-dessinée, DC Comics a conclu un partenariat avec Warner Home Entertainment afin de le populariser à travers le septième art. Malgré une lumière brillant un peu moins qu’elle aurait pu, Green Lantern n’en demeure pas moins un divertissement de qualité pour ceux à la recherche d’un film de super-héros!

Green Lantern met en scène Hal Jordan, pilote téméraire jouissant de l’excellente réputation de son père. Par un bel après-midi, Jordan se fait catapulter vers une berge où s’est échoué un mystérieux extra-terrestre mauve recouvert d’un habit vert. Choisi pour le remplacer, Jordan sera initié aux rites des Green Lantern, des gardiens chargés de maintenir la paix à travers l’Univers. Rapidement, le pilote américain sera amené à faire face à ses propres faiblesses et à sauver le monde du sinistre Parallax, qui avale littéralement ses adversaires à travers leur peur. La force verte de la volonté devra confronter la lumière jaune de la peur dans un combat titanesque qui dictera la survie de l’Univers.

D’emblée, il faut souligner que Green Lantern a été écrit par pas moins de quatre scénaristes. Plutôt chaotique, le développement du film se transpose quelque peu à travers ce dernier tant son scénario est morcelé. Quatre écrivains ne pouvant nécessairement bâtir un scénario aussi bien ficelé qu’un ou deux scénaristes, on se retrouve devant une trame narrative divisée entre des scènes d’action intenses et fort bien réalisées et des moments de tendresse plutôt longs et inintéressants. Ainsi, les séquences de combat et d’action sont fort bien réalisées, surtout celles prenant place dans l’espace. La scène d’entraînement opposant Jordan à Sinestro est notamment l’une des séquences mémorables du film qu’on se plaît à regarder encore et encore. En revanche, les scènes de séduction entre Ryan Reynolds et Blake Lively sont d’une platitude qui vous donneront envie de les avancer. Celle du bar est particulièrement longue et dépourvue d’intérêt tant voir comment Jordan tente de reconquérir sa belle a plus ou moins sa place dans l’univers de Green Lantern. On est loin du romantisme entre Superman et Lois Lane ou entre Bruce Wayne et Selina Kyle…

Aussi, ce qui nuit grandement à Green Lantern est l’absence d’un antagoniste que l’on se plaît à détester et qui nous aurait, par le fait même, fait davantage aimer le personnage d’Hal Jordan. Parallax est un ennemi connu de Green Lantern, mais qui est trop peu présent et mal exploité à travers le film. En outre, son énormité et le fait qu’il soit peu visible à travers tout le film fait en sorte qu’on ne croit pas réellement à la menace qu’il représente. De plus, même si l’affront final est réussi d’un point de vue visuel, voir qu’un amateur comme Jordan puisse vaincre une aussi grosse entité ayant détruit des héros expérimentés rend le tout quelque peu risible et questionnable. Afin de pallier l’absence relative du principal vilain, on a intégré un autre méchant sous la forme d’un scientifique devenant contaminé par la lumière jaune de la peur, vilain qui semble avoir été ajouté davantage pour combler des lacunes scénaristiques que pour apporter une profondeur à la trame narrative du long métrage.

Cela étant dit, le jeu des acteurs est excellent si ce n’est qu’on a l’impression qu’ils ne se sont pas sentis tout à fait à l’aise à travers le morcellement du scénario. Ryan Reynolds incarne un Hal Jordan/Green Lantern efficace. Sculpté au couteau et ayant une bouille naturellement humoristique, Reynolds parvient à insuffler la vie à un super-héros débutant de belle façon. L’humour du scénario nous fait sourire à travers les mimiques de l’acteur et on sent ce dernier très à l’aise lorsque vient le temps de revêtir un rôle un peu plus sérieux dans son costume de Green Lantern. Blake Lively livre aussi une bonne performance en tant qu’ancienne petite amie retombant sous le charme du pilote qu’elle n’a jamais cessé d’aimer.

Les seules déceptions concernant l’emploi des acteurs proviennent de la sous-utilisation du grand talent de certains d’entre eux. Ainsi, Tim Robbins est relégué au second plan dans un rôle de politicien plus ou moins utile au film, tandis que Peter Sasgaard en scientifique contaminé par le mal n’est définitivement pas utilisé à la hauteur de ses capacités. Toutefois, c’est surtout la faible présence de Mark Strong qui déçoit, ce dernier incarnant un Sinestro extrêmement convaincant. À elle seule, sa performance vaut un visionnement tant le comédien a parfaitement saisi la psychologie et la personnalité de l’un des personnages les plus populaires de la série Green Lantern. J’ai d’ailleurs revisionné à plusieurs reprises les séquences le mettant en vedette tant j’ai adoré sa performance, mon seul regret ayant été de ne pas le voir davantage au sein du film.

Au plan du contenu, l’édition DVD de Green Lantern s’avère timide et plutôt décevante. Outre le film, vous n’y retrouverez qu’un tout petite aperçu de la bande-dessinée numérique Justice League #1, présenté sous la forme d’une simple planche dont on passe les images l’une après l’autre. On y propose aussi un aperçu de la série animée Green Lantern qui, au final, s’avère plutôt inintéressant. En ce sens, si vous avez un lecteur Blu-ray, je ne peux que vous suggérer cette édition tant elle est pourvue de suppléments bien plus alléchants. En outre, vous y retrouverez les deux bonis de l’édition DVD en plus d’une version longue du programme principal. Des scènes coupées au montage et deux documentaires sont aussi offerts, dont l’un montrant la transformation de Ryan Reynolds en Green Lantern. Bref, l’édition Blu-ray est bien mieux garnie que celle offerte sur DVD et s’avère un choix beaucoup plus intéressant, d’autant plus qu’elle tirera pleinement profit de votre cinéma maison si vous avez l’équipement HD requis!

Au final, Green Lantern n’est pas un mauvais film. Je l’ai visionné à quelques reprises et il m’a agréablement diverti, en plus de m’initier à l’univers d’un super-héros avec lequel j’étais plus ou moins familier. Toutefois, on regrette le scénario quelque peu brisé atténuant le plaisir ressenti par les scènes d’action proposées. En ce sens, Green Lantern fait davantage office d’un prologue par rapport à un film à venir et qui, soit dit en passant, devrait être meilleur. Pour vous en convaincre, regardez la scène supplémentaire visible pendant le générique et qui promet un second film des plus intrigants avec un antagoniste des plus intéressants!

Merci à Warner Home Entertainment et National, qui ont permis la réalisation de cette critique.

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