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FrancoFolies : « Le Chant de Sainte Carmen de la Main » : nous y étions!

Les FrancoFolies sont une belle occasion pour voir des chanteurs francophones connus et un peu moins connus. Par contre, on peut aussi assister à des spectacles qui sortent un peu de la formule traditionnelle. C'est notamment le cas de « Le Chant de Sainte Carmen de la Main ». Nous avons assisté à l'une de ses représentations et voici nos impressions.

Un spectacle créé par des passionnés
 
Pour René Richard Cyr et Daniel Bélanger, l’œuvre de Michel Tremblay n’est pas nouvelle. Les deux amis (l’un au texte et l’autre à la musique) avaient déjà travaillé ensemble dans Les Belles-sœurs. En effet, rappelons que la version musicale de la pièce de théâtre du dramaturge québécois avait vu le jour en 2010, au Théâtre d’Aujourd’hui.
 
D’abord présenté au Théâtre du Nouveau Monde, du 30 avril au 8 juin dernier, Le Chant de Sainte Carmen de la Main fait son grand retour dans le cadre des FrancoFolies de Montréal avant de s’envoler en tournée partout au Québec.
 
Le retour de l’enfant prodigue
 
Carmen (Maude Guérin) revient de Nashville où son amoureux Maurice (Normand D’Amour) l’a envoyée perfectionner sa voie. Tout le monde de la Main (le boulevard St-Laurent, dans le jargon) l’attend, dont Bec-de-Lièvre (Eveline Gélinas), la sœur de Maurice.
 
Son retour parmi les siens ne fait pas plaisir à tous. Tooth Pick (Benoit McGinnis), l’homme de main de Maurice, a une dent contre elle depuis toujours. Elle devra aussi faire face à la vénérable Gloria (France Castel) qui, malgré son âge avancé, tente de revenir sur scène en chantant des chansons sud-américaines.
 
Il faut dire que Carmen dérange. Elle désire interpréter ses propres chansons en français. L’une d’elles, qui décrit les habitants de la Main et leur lance un message d’espoir, déchaînera les passions. Est-elle allée trop loin ?
 
Une mise en scène simple, mais réussie
 
Contrairement à la plupart des spectacles, lorsque le public entre dans la salle, les comédiens sont déjà positionnés, à droite et à gauche, sur la scène. Aucun rideau ne les cache. À 8 heures tapantes, ils se lèvent de leur coin pour tous venir se mettre, côte à côte, au devant de la scène, et y chanter une belle chanson très solennelle. Le ton est donné.
 
À l’arrière, on peut apercevoir un grand mur rempli d’ampoules. Celles-ci vont s’illuminer, changer de couleur et créer des motifs au fil de l’histoire. En fait, ce mur fait partie de l’un des seuls éléments du décor de la pièce.
 
En effet, mis à part 4 escaliers sur roue que les comédiens déplacent lors de leur chorégraphie, la scène est plutôt vide. Le Chant de Sainte Carmen de la Main est donc un spectacle très épuré qui a préféré laisser toute la place à ses acteurs. Et c’est une bonne chose parce qu’ils sont tous très doués!
 
Des costumes colorés, mais assez fidèles à l’oeuvre
 
Pour compenser les décors sobres, René Richard Cyr a cru bon de faire porter aux acteurs des costumes assez colorés et même parfois provocants. Les 5 comédiens principaux sont presque méconnaissables!
 
Cependant, on n’a pas oublié que l’action se passait dans les années 1970 sur une rue où prostituées, travestis et alcooliques se côtoyaient tous les jours. On ne l’oublie jamais pendant ce spectacle qui dure environ 1 h 30.
 
Le choeur, un personnage à part entière
 
Le chœur, composé de 16 personnes, dont Ève Landry (la fougueuse Jeanne dans Unité 9), joue un rôle très important dans l’œuvre. Il chante tantôt des pièces a cappella, tantôt des mélodies avec un léger accompagnement orchestral.
 
À tout coup, il sait nous émouvoir, nous surprendre et même nous bouleverser. Ça paraît que la pièce tourne depuis un petit bout déjà, car, dès le début, les membres du choeur semblent être en parfaite symbiose et en pleine possession de leurs moyens. C’en est presque troublant.
 
Une belle distribution
 
Maude Guérin, qui a le rôle-titre, est puissante dans le rôle de cette chanteuse qui veut changer les choses. Elle joue avec justesse et ses quelques chansons sont bien interprétées.
 
Normand D’Amour ne chante pas beaucoup, mais offre une prestation d’acteur surprenante et de haut niveau. De son côté, France Castel se fond dans son personnage et a une très belle voix. Ses quelques mélodies sont accrocheuses.
 
Benoit McGinnis est presque absent tout le long de la pièce. Il faudra attendre le dernier acte pour le voir nous livrer un monologue d’une sincérité déconcertante.
 
Finalement, c’est Eveline Gélinas qui a un des rôles les plus importants, mais également les plus touchants de Le Chant de Sainte Carmen de la Main. Elle y interprète une fille naïve qui est en admiration face à Carmen. Elle excelle notamment dans ses quelques apartés.

Le Chant de Sainte Carmen de la Main est présenté jusqu’au 22 juin prochain dans le cadre des FrancoFolies de Montréal au Théâtre du Nouveau Monde. À partir de janvier 2014, la pièce sera présentée un peu partout au Québec. Un album, qui vient d’être lancé, est également disponible.

 

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