« The To Do List » : pour perdre sa virginité, elle dresse une liste d’actes sexuels à faire
Pour son premier long métrage, Maggie Carey a décidé de s'inspirer de l'une des périodes les plus importantes de la vie d'une femme : la perte de la virginité. Au lieu d'aborder le sujet sous la forme d'un documentaire ou d'un film sérieux, elle a décidé de le traiter avec légèreté et humour.
Retour en 1993
L’action se passe au début des années 90, en 1993 pour être plus précis. C’est l’époque des VHS et des téléphones aux fils affreusement longs. Brandy Klark (Aubrey Plaza) est, depuis sa plus tendre enfance, une première de classe. Elle collectionne les diplômes de toutes sortes. Comme c’est souvent le cas, ceux et celles qui ont du succès à l’école sont moins chanceux en amour et dans les autres domaines. Brandy n’échappe pas à la règle. On ne s’étonne donc pas de savoir qu’elle est encore vierge.
Pour perdre sa virginité et pour se motiver à y arriver rapidement, elle décide de concevoir une liste de choses à faire pendant l’été. Son objectif est simple : perdre sa virginité avant de rentrer à l’université dans quelques mois. Mais cette liste n’est pas commune. Elle est explicitement sexuelle. En effet, chaque élément s’y retrouvant fait référence à un acte sexuel. Avant de faire l’amour avec un gars (et pour s’assurer qu’elle est vraiment prête), elle s’est donnée comme mission de cocher tout ce qui figure sur sa liste, à la manière d’un devoir d’école.
Une comédie sur le sexe
Chez nous, The To Do List est coté 16 ans et plus, et ce n’est pas pour rien. Malgré le fait que l’on ne voit aucun corps entièrement dénudé, le long métrage de 1,2 million de dollars ne fait pas dans la douceur. Souvent vulgaires, les personnages ne se gênent pas pour balancer une multitude de termes sexuels. Bref, inutile de se raconter des histoires, le film n’a pas été conçu pour des oreilles chastes.
Étant donné que The To Do List est d’abord une comédie, le tout est traité avec humour. Sans pour autant être une comédie intelligente, le film fait preuve d’une certaine subtilité que l’on prend plaisir à découvrir. À ce propos, il fait mieux que Grandes personnes 2, qui se concentrait exclusivement sur le pipi, le caca et le vomi. Les personnages secondaires sont, par exemple, plus attachants et mieux exploités.
Sans grande surprise, les gags tournent ici autour du sexe, les plus drôles étant sans aucun doute ceux mettant en scène la protagoniste essayant d’accomplir l’un des actes mentionnés sur sa liste. Souvent, la limite entre le malaise et le rire est mince, mais Maggie Carey arrive toujours à faire pencher la balance vers la légèreté et non pas l’inverse. L’un des meilleurs exemples est la scène où elle essaie de masturber son ami dans un cinéma.
Le scénario, sans être le plus évolué du monde, se tient. Les temps morts ne sont pas nombreux. La fin semble cependant interminable, alors que la morale est un peu prévisible.
La reconstitution, de son côté, est crédible et rappellera sûrement de bons souvenirs à ceux qui ont grandi dans les années 90. En plus d’habiller les personnages avec les vêtements typiques de l’époque (et les coiffer avec les coupes de cheveux populaires de ces années-là), l’équipe s’est efforcée de rendre le tout convaincant en insérant, ici et là, quelques belles références comme les bâtons du diable ou le jeu vidéo Street Fighter.
La distribution est fort compétente pour un film du genre. Aubrey Plaza dans le rôle de cette étudiante coincée est parfaite. Difficile de croire qu’elle est âgée aujourd’hui de 29 ans!
Verdict
The To Do List est une comédie qui fait mieux que la plupart des productions qui ont bénéficié de moyens beaucoup plus élevés. C’est vulgaire et ça parle de sexe, mais, pour une fois que ça nous fait rire, autant en profiter!
Cote : 3 étoiles sur 5
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