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Les cinq étapes d’une agression

Cette semaine, au lieu de parler d’autodéfense, j’aimerais vous mettre dans la tête d’un agresseur. Effectivement, une agression peut survenir à n’importe quel moment et pour n’importe quelle raison. Cependant, il faut comprendre que l’agresseur en question ne décide pas de passer à l’attaque sur un coup de tête. Il y a tout un processus…

Cette semaine, au lieu de parler d’autodéfense, j’aimerais vous mettre dans la tête d’un agresseur. Effectivement, une agression peut survenir à n’importe quel moment et pour n’importe quelle raison. Cependant, il faut comprendre que l’agresseur en question ne décide pas de passer à l’attaque sur un coup de tête. Il y a tout un processus qui précède l’agression et le connaître peut vous éviter de vous retrouver dans une situation dangereuse.

Le concept en question se nomme : Les cinq étapes d’un crime violent.[i]

Il s’agit d’un système reconnu internationalement et qui est utilisé par des services policiers ainsi que des groupes militaires. On s’y réfère à l’occasion durant les procès criminels où la légitime défense a été employée. En gros, le processus d’une agression est défini en cinq étapes sommaires. C’est souvent grâce à ce concept que l’on peut déterminer en pleine action si l’utilisation de la force est justifiable.

Les cinq étapes qui sont identifiables sont :

1.       L’intention
2.       L’entrevue
3.       Le positionnement
4.       L’attaque
5.       Les répercussions

Normalement, lorsque le processus en est à l’une des trois premières étapes, une agression peut être évitée sans violence et peut-être même sans que la victime s’en aperçoive. Ces « préliminaires » constituent le moment où l’agresseur décide si oui ou non il s’engage à vous attaquer. Sans exagérer, choisir une victime est une affaire très délicate pour un criminel. S’il choisit la mauvaise victime, c’est lui qui risque d’avoir des problèmes.

L’intention
L’intention est souvent difficile à voir chez un agresseur potentiel. De plus, vous ne pouvez lire dans ses pensées. Généralement, un agresseur cachera son intention derrière une attitude normale. Il y a cependant certains signes, souvent non verbaux, qui peuvent vous alarmer (respiration différente, mouvements tendus, ton de voix altéré, etc.). Sans pencher vers la pensée magique ou ésotérique, une personne qui a une intention d’attaquer dégage généralement quelque chose de négatif, même si elle essaie de le cacher.

L’entrevue
Pour un agresseur, sa sécurité demeure un point primordial. Il doit donc savoir si vous ferez une victime facile ou dangereuse pour lui. C’est une entrevue que vous voulez rater, car si vous échouez, vous êtes à ses yeux une victime avec laquelle il risque d’avoir de la difficulté. Une entrevue peut être de simplement vous demander une indication ou l’heure. Un agresseur peut également vous passer en entrevue de manière silencieuse, sans même que vous vous en rendiez compte (vous suivre sur une longue distance ou simplement se cacher pour vous observer.) Une entrevue peut varier de quelques secondes à plusieurs heures.

Le positionnement
À ce stade, l’assaillant se place dans une position où il peut vous attaquer. Un criminel ou même une personne violente ne veut pas vous combattre, il veut vous dominer complètement et il doit se placer dans une position où il pourra le faire rapidement et efficacement. Il cherchera souvent un endroit isolé, sombre, peu achalandé; du moment qu’il peut avoir l’avantage.

L’attaque
Il s’agit du moment où l’agresseur se commet et passe à l’action. L’attaque peut être effectuée par l’usage de la force (un coup de poing, vous foncer dessus, etc.) ou par la menace d’utiliser la force (menacer avec une arme, menaces verbales, etc.). Les cas de hold-up et de viol sont souvent commis sous simples menaces. C’est naturellement à ce stade que l’utilisation de la légitime défense est justifiée.

Les répercussions
Selon l’issue de l’attaque, que se passe-t-il ensuite? Si vous avez réussi à vous défendre, ce peut être la fuite, l’appel aux autorités ou le retour du pendule, soit le battre de façon excessive (non conseillé!).

Mais dans le cas où vous n’avez pas agi ou que vous n’avez pas réussi à vous défendre, la réaction proviendra de votre agresseur. Votre agresseur peut décider de s’enfuir. Dans les cas les plus extrêmes, l’assaillant peut décider sur un coup de tête de vous battre, bien que vous ayez coopéré. En fait, la meilleure et unique façon de se mettre à l’abri d’une réaction subite de votre agresseur est de l’avoir hors de votre portée.

Bien qu’un crime soit souvent imprévisible, il n’en demeure pas moins qu’il suit un processus pouvant vous permettre de l’identifier et de vous sortir de la situation, souvent même avant qu’elle ait atteint un point de non-retour.


[i]The five stages of violent crimes, du DVD Street Smart : How to recognize and avoid violent crime.

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