Accueil / Techno

Test du jeu Transference – Un voyage trop court dans la folie !

Avez-vous déjà joué à un jeu qui ferait probablement un excellent film, mais qui s'est avéré plutôt moyen comme jeu ? C'est ce qui m'est arrivé avec Transference, le fruit d'une collaboration entre Ubisoft Montréal et le studio SpectreVision de l'acteur Elijah Wood. Alors qu'on nous promettait un voyage unique dans la folie, vous verrez qu'il s'agit plutôt d'un périple en ligne droite beaucoup trop court pour justifier son achat.

À LIRE AUSSI: TEST DU JEU THE CREW 2 – MÉGAS COURSES À TRAVERS LES ÉTATS-UNIS !

Disponible sur: PlayStation 4, Xbox One, PC, PlayStation VR, Oculus Rift, HTC Vive

Le fou qui veut devenir immortel

Transference est l'histoire de la famille Hayes, dont le destin va être totalement chamboulé par les expériences de son patriarche. En effet, Raymond Hayes est un scientifique de la compagnie Harmony Labs ayant récemment découvert à quel point le cerveau est puissant. Mieux encore, Hayes a trouvé un moyen d'utiliser la matière grise pour créer l'immortalité ! Cependant, ses expériences vont très mal tourner et il entraînera dans sa folie créatrice sa femme et son fils.

Je ne veux pas vous en dire plus sur Transference tout simplement parce que je n'ai pas envie de vous gâcher quoi que ce soit en lien avec son scénario. Ce dernier, très sombre et dérangeant, vous sera raconté selon les points de vue des membres de la famille Hayes.

Avec Raymond, ce sera l'effervescence d'avoir fait une découverte qui changera le monde sans voir qu'il est en train de tout perdre autour de lui. Par sa femme, vous verrez à quel point l'obsession de son conjoint pour ses travaux l'a distancée de lui jusqu'au point de la mener à abandonner sa prolifique carrière et à sombrer dans la dépression. Quant à leur fils, vous serez le témoin de son impression de ne pas être compris, accepté et aimé. Bref, à travers les couloirs du petit appartement des Hayes, vous vivrez des drames humains qui vous frapperont de plein fouet. Ça a du moins été mon cas.

Ceci dit, je vous recommande vivement de compléter le jeu deux fois. La première pour tout bonnement le terminer et la seconde pour reconstituer les morceaux de l'histoire avec ce que vous savez de l'intrigue. Personnellement, quand j'ai complété le jeu une première fois, j'ai figé devant mon écran pendant plusieurs secondes, tentant de comprendre ce que je venais de vivre. Puis, j'ai recommencé et c'est durant mon second périple que j'ai saisi une panoplie d'éléments qui m'avaient échappé lors de ma première aventure. J'ai alors davantage compris le drame des Hayes et qui ils étaient. Et j'ai alors saisi à quel point Raymond était un scientifique complètement fou. Transference est un jeu très particulier, éclaté et bizarre et c'est pour cette raison que je vous invite à le refaire au moins une fois, question de saisir ce qui vous avait échappé la première fois.

 

Un jeu linéaire entre l'exploration et l'horreur

Comme vous l'avez peut-être deviné, Transference est un jeu d'aventure narratif se déroulant à la première personne. Vos actions seront très limitées dans le jeu, ce dernier ne vous permettant que de marcher et saisir des objets. Chaque section du jeu se compose de casse-tête qu'il faut compléter pour débloquer la section suivante et ainsi avancer dans cette histoire affolante. Vous aurez aussi à passer d'une dimension à une autre pour résoudre certains casse-tête, les effets provoqués dans une dimension affectant l'autre.

J'aime mieux vous prévenir: Transference est un jeu extrêmement éclaté de sorte qu'au départ, vous ne comprendrez pas dans quoi vous vous êtes embarqué. C'est un univers assez unique que nous offrent Ubisoft Montréal et SpectreVision, composé de décors aux couleurs parfois normales et parfois très sombres ajoutant à l'atmosphère étouffante du jeu. Qui plus est, vous serez souvent téléporté d'un endroit à un autre sans nécessairement comprendre pourquoi et vous naviguerez sans cesse entre le virtuel et le réel. En fait, ce que je veux dire est que vous vous promènerez dans un univers fictif au sein duquel vous verrez des séquences vidéo réelles tournées avec de vrais comédiens. Encore une fois, tout est fait pour vous faire ressentir un malaise émotionnel en jouant !

Par ailleurs, le jeu sombre parfois dans l'horreur. Je n'ai pas fait le saut en jouant, mais l'atmosphère claustrophobique du jeu fait en sorte qu'on joue la manette bien serrée en ne sachant pas toujours ce qui se trouvera au coin d'un mur ou de l'autre côté d'une porte. Vous serez aussi témoin d'apparitions tant vocales que visuelles de la famille Hayes et vous serez poursuivi par une mystérieuse créature semblant être un bogue du programme de Raymond qui vous sautera au visage quelques fois durant votre exploration. Bref, au niveau de l'atmosphère, Transference est définitivement un jeu qu'on peut qualifier d'angoissant !

 

Jouez-y en VR !

Lors de son dévoilement en juin dernier, il était clair que Transference fut conçu comme un jeu pour la réalité virtuelle. Pour y avoir joué sur une console n'offrant pas cette technologie (Xbox One), je peux vous dire que de ne pas y jouer avec un casque de réalité virtuelle enlève beaucoup à l'expérience et à l'immersion procurées par le jeu. En fait, ça scie carrément en deux l'intérêt qu'on peut y porter. Pourquoi cela ? Pour deux raisons.

Premièrement, les casse-tête sont clairement conçus pour la réalité virtuelle. On tient des objets comme si on les manipulait réellement dans la vraie vie. Avec un casque de réalité virtuelle, de tels jeux nous donnent l'impression d'interagir avec des objets et de réussir des casse-tête à l'aide de réelles manipulations. Sans la réalité virtuelle, le résultat est vraiment étrange. On voit simplement un objet devant nous se tenir dans le vide, comme par magie. Et question manipulation, disons que de tourner une clé dans une serrure avec nos mains versus avec un bâton analogue est loin d'être la même expérience.

Deuxième raison: l'horreur du jeu n'est tout simplement pas aussi prenante sans réalité virtuelle. Je vous ai dit plus haut que je n'ai pas sursauté en jouant et c'est probablement parce que j'ai joué à Transference sur Xbox One. J'ai facilement pu m'imaginer des séquences lors desquelles j'aurais sursauté si j'y avais joué avec un casque de réalité virtuelle. En l'absence de cette dernière, l'atmosphère m'a paru angoissante alors qu'elle devait être épeurante. Du coup, l'immersion n'est pas du tout comparable avec et sans réalité virtuelle.

 

Un jeu court, vous dites ?

Même si j'ai trouvé l'expérience de Transference intéressante, un seul élément du jeu suffit pour que je ne vous recommande pas son achat à plein prix. En effet, le jeu est tellement court que vous n'aurez même pas besoin de toute une soirée pour le terminer ! Vous voulez que je sois plus concret ? J'ai commencé le jeu un mercredi soir à 19h30. À 21h30, j'étais en train de regarder le générique de fin et j'avais obtenu le 3/4 des items à récolter. En à peine deux heures, je venais de traverser Transference !

Transference est un jeu extrêmement court tout simplement parce qu'il n'offre pas de défi. Les casse-tête (dont je n'ai pas toujours saisi la logique, mais bon) sont très simples une fois qu'on a compris les mécaniques du jeu. Généralement, il suffit de faire bouger ou d'insérer tel objet à tel endroit. De plus, le jeu est extrêmement linéaire et le meilleur exemple pour l'illustrer est la créature vous pourchassant. En fait, elle ne vous traque pas, elle est plutôt là pour vous ramener sur le bon chemin si vous vous écartez. Sinon, une porte barrée fera ce boulot.

Bien entendu, je vous invite à refaire le jeu au moins une autre fois afin de bien saisir tous les éléments de son scénario. Je vous incite aussi à récupérer tous les enregistrements de la famille Hayes afin d'élucider tous les mystères du jeu, ce dernier ne répondant pas à toutes nos questions en lui seul. Ainsi, pour vraiment savoir ce qui s'est passé chez les Hayes, il vous faudra récupérer et regarder ces enregistrements. Or, vous n'excéderez pas les cinq heures de jeu et encore, je suis généreux. Même s'il est vendu une quarantaine de dollars, ça demeure dispendieux pour un jeu offrant au maximum cinq heures d'aventure et vers lequel on ne retournera plus par la suite.

 

Devriez-vous y jouer ?

Transference est un excellent jeu au niveau scénaristique et atmosphérique. Si vous avez l'équipement nécessaire, je vous invite d'ailleurs à totalement exploiter son immersion en y jouant avec la réalité virtuelle. Or, ce sont malheureusement là ses seules qualités car du reste, c'est un jeu aux actions limitées, très linéaire et surtout extrêmement court. J'ai aimé mon expérience et c'est justement là le problème, à savoir que Transference a davantage les airs d'une expérience que d'un jeu à proprement dit. J'espère tout de même que les idées derrière son scénario ne seront pas oubliées car je les vois définitivement être reprises à travers un film ou une série, ce qu'aurait peut-être dû être ce projet d'ailleurs.

Ce que vous aimerez:

– Le scénario vu selon trois perspectives fort intéressantes

– L'atmosphère étrange et prenante du jeu

– Le mélange entre la réalité et la fiction

Ce que vous n'aimerez pas:

– Sans la réalité virtuelle, le jeu perd énormément au niveau de l'immersion

– Les casse-tête sont simples et très linéaires

– La durée de vie extrêmement courte

Note: 6 sur 10

Vous avez aimé cet article ? Consultez celui-ci:

TEST DU JEU FAR CRY 5 – LE POUVOIR D'UNE SECTE

Vous pourriez aussi aimer

Les jeux les plus difficiles que l’on aime pourtant !
Techno
13 octobre 2023
Les jeux les plus difficiles que l’on aime pourtant !
Avec le succès de la série des Dark Souls du studio From Software, nous avons assisté à un...
Article par
Le Gars
minute(s)
Comment trouver des bons plans côté High Tech ?
Techno
11 décembre 2019
Comment trouver des bons plans côté High Tech ?
D’après les études d’Opinion Way, c’est dans la high-tech que les Français vont dépenser...
Article par
Le Gars
minute(s)
Le casino en ligne existe déjà depuis 1994
Techno
5 novembre 2019
Le casino en ligne existe déjà depuis 1994
C’est en 1994 que les premiers casinos en ligne ont vu le jour ! Cela fait vintage,...
Article par
Le Gars
minute(s)